Bon à savoir: Rapport de la Banque mondiale 2014

Source: Banque mondiale, rapport (2014)
Source: Banque mondiale, rapport (2014)

La réduction de l’extrême pauvreté et les stratégies pour y parvenir sont au cœur du rapport de la banque mondiale 2014 . Pour elle, les progrès réalisés ces vingt dernières années offrent la possibilité d’un monde libéré de la pauvreté à l’espace d’une génération.

La reprise enclenchée en 2014 par les pays développés devrait soutenir la croissance des pays en développement (PED) qui se stabiliserait à 4,8%. La croissance en Afrique pour les deux prochaines années se situera autour de 5%, taux restant dans la marge de la tendance observée la décennie passée.

Au cours de l’exercice écoulé, sur les 65,6 milliards de dollars de prêts, de dons, de prises de participation ou de garanties à ses membres ou à des entreprises privées consentis par la BM en 2014, l’Afrique au sud du Sahara représente 24,54%.

Les quatre principales institutions qui forment la BM — la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD – prêts aux gouvernements des pays à revenu intermédiaire et des pays à faible revenu solvables), l’Association internationale de développement (IDA – prêts sans intérêt, appelés crédits, aux gouvernements des pays les plus pauvres), la Société financière internationale (IFC – prêts, services-conseil au secteur privé dans les PED) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA – assurance contre les risques politiques pour les investisseurs dans les PED) agissent en synergie pour proposer et financer des stratégies ingénieuses pour atteindre les deux objectifs de la BM: mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 et promouvoir une prospérité partagée au profit des 40 % les plus pauvres de la population dans les PED. Ces stratégies peuvent se décliner en plusieurs recommandations de politique économique correspondant chacune aux spécificités des pays et régions:

  • améliorer le climat des affaires afin de doper les investissements privés et renforcer la croissance de la productivité, considérés comme moteur de la croissance;
  • investir dans le capital humain;
  • promouvoir une croissance intelligente face au climat;
  • renforcer l’intégration régionale;
  • promouvoir une croissance inclusive.

Le secteur privé, pourvoyeur d’emplois, est nécessaire pour contenir la pression démographique et booster la croissance économique. La BM met un accent particulier sur l’emploi des femmes pour atteindre ses deux objectifs. Pour ce faire, l’accès au crédit, la formation professionnelle et l’amélioration de la compétitivité des entreprises sont les maîtres mots.

L’amélioration du capital humain consiste à investir de ressources dans l’éducation, la santé et la protection sociale (voir la Stratégie pour le travail et la protection sociale 2012–2022 de la BM).

La nécessité de promouvoir une croissance respectueuse de l’environnement rentre en étroite ligne de l’objectif de lutte contre l’extrême pauvreté car les populations pauvres sont les premières touchées et celles qui pâtissent le plus des effets de la modification du climat.

L’intégration régionale permet de mutualiser les efforts, réaliser des économies d’échelle dans la réalisation des infrastructures technologiques et de communication et d’amortir les chocs asymétriques sur les économies des pays membres.

Enfin, une croissance inclusive nécessite la prise en compte de l’aspect genre dans les politiques économiques. Pour y parvenir, la promotion de la bonne gouvernance est plus que nécessaire.

Aristide MABALI

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